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« Franchir nos frontières »

En avril prochain, je prendrai la présidence de la Ligue européenne des universités de recherche (Leru) à laquelle j’ai été élu le 16 novembre dernier à Oxford. Je succède ainsi au professeur Bernd Huber, président de la Ludwig-Maximilans-Universität de Münich. C’est un honneur pour moi, mais surtout une reconnaissance de la place occupée par notre université en Europe.
La Leru, c’est une association de 21 universités de recherche, Cambridge , Leuven, Milan ou Helsinki… et, parmi elles, 2 autres universités françaises : Paris–Sud et Pierre et Marie Curie, toutes caractérisées par leur très haut niveau de recherche. Presque toutes sont, comme l’Unistra, des universités pluridisciplinaires.
La Leru, c’est un réseau d’universités qui défend la place de la recherche de base dans les universités, et son rôle dans la société : inventer l’université de demain, répondre aux défis de la société, profiter des expériences innovantes dans nos universités pour en faire bénéficier toutes les autres, en publiant articles et prises de position sur www.leru.org.
La Leru, est engagée dans la discussion et l’échange avec les institutions, en particulier de l’union européenne, pour contribuer à la construction des politiques publiques en matière de recherche et d’enseignement supérieur.
La Leru partage avec l’Université de Strasbourg, l’ambition de franchir des frontières, d’inventer des possibles. Avec un seul objectif : donner le meilleur de nous-mêmes pour la société du 21e siècle. En assumant cette nouvelle fonction, je souhaite que toute cette richesse de savoirs et de partages bénéficie à l’Université de Strasbourg, dans un aller-retour permanent d’idées et de pratiques.

Alain Beretz
président de l'Université de Strasbourg

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Journées des alumni : ça commence aujourd'hui !

Les Journées Alumni se déroulent du 22 au 24 novembre : c'est-à-dire que les premières manifestations sont en cours à l'heure où nous sortons L'Actu... Pendant trois jours : rencontres, conférences, tables-rondes, visites, échanges et temps conviviaux vont se succéder pour « incarner » le réseau et se faire des souvenirs communs. La participation aux journées étant gratuite pour les personnels de l'université, on peut encore s'inscrire et profiter de l'un des 70 événements programmés. Des événements à l'animation desquels la communauté des alumni participe largement : vous pouvez ainsi découvrir les portraits ou témoignages de ceux qui se sont investis dans ces journées.

Du temps fort dans une composante à la très officielle soirée de gala dans les salons de l’hôtel de ville de Strasbourg, en passant par une myriade de conférences, débats, rencontres professionnelles, visites de laboratoires, de collections muséales de l’université et des musées de la Ville de Strasbourg, le programme proposé par le Service Relations alumni, en collaboration avec la Communauté urbaine de Strasbourg, est riche, varié : il y en a pour tous les goûts.
Plus de 80 alumni s'impliquent dans l'animation même de ces journées, en participant à une table-ronde ou en donnant une conférence. Nous vous proposons de lire le portrait ou le témoignage de certains d'entre eux.

Vendredi 22 novembre 2013

Alain Beretz, président de l'université, intervient dans la table-ronde d'ouverture, "L'Université, dépasser les frontières", à 12 h à l'amphi Cavaillès au Patio. À ses côtés, Catherine Florentz, vice-présidente Recherche et formation doctorale, Olivier Hoerdt, vice-président Vie universitaire, Edouard Mehl, vice-président Sciences en société, et Régis Bello, président de la Fondation Université de Strasbourg.

Quentin Courrier, alumni de l'École de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg et co-fondateur de Biodésiv (expertise dans le domaine de la chimie verte), et Jean-Daniel Muller, alumni de la Faculté des sciences du sport et co-fondateur et co-directeur de Siel bleu (activité physique adaptée comme outil de prévention santé et de bien-être) participent à la table-ronde intitulée "Quels conseils pour la création / reprise d’entreprises ?" à 14 h 30 à l'amphi Cavaillès au Patio.

Martine Roegel, médecin conseiller à la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, contribue à la table-ronde "Sport et santé dans les quartiers" à 16 h 30 à l'Amphi 3 du Patio.

Mir Wais Hosseini, alumni de la Faculté de chimie, professeur à l’Université de Strasbourg et membre senior de l’Institut universitaire de France, animera une conférence sur la tectonique moléculaire à 16 h 30 à l'amphi Cavaillès au Patio.

À l'occasion de la soirée d'ouverture des Journées Alumni, à 19 h à l'amphi Cavaillès, plusieurs personnalités, comme Catherine Trautmann, Jean-Louis Mandel, Christian Mestre ou Dominique Jung, seront présentes pour la table-ronde intitulée "Quel rôle du réseau Alumni pour l'université et pour l'emploi des jeunes diplômés ? Quelles contributions et expertises des alumni pour l'université ?".

Samedi 23 novembre 2013

Daniel Schmitt, alumni de la Faculté de psychologie, docteur en sciences de l'information et de la communication, est aujourd'hui muséographe chez Metapraxis, chercheur associé au Lisec de l'Unistra et maître de conférences associé à l'Université de Lorraine. Il participera à la table-ronde "Le doctorat, et après ? Diversité des carrières" à 10 h au Collège doctoral européen.

La projection du film "Enterrés volontaires au coeur de l'Antarctique" à 10 h 30 à l'Institut Le Bel sera suivie d'un débat avec Roland Schlich, diplômé de l’Institut de physique du globe de Strasbourg dont il a été le directeur pendant 17 ans. Il est aussi à l’origine de la création, en 1997, de l’École et observatoire des sciences de la Terre.

Romain Diederich, alumni de la Faculté de géographie et d’aménagement, premier conseiller du gouvernement luxembourgeois pour le développement durable et les infrastructures au département de l’aménagement du territoire, anime une conférence intitulée "EcoCité Alzette-Belval : un exemple de développement urbain intégré et transfrontalier" à 11 h au Nouveau Patio.

Danielle Haug, directrice du Service de validation des acquis de l'expérience, participe à la table-ronde "Pourquoi se former tout au long de la vie et valoriser ses compétences ?" à 14 h 30 au Collège doctoral européen.

Albert Hamm, alumni de la Faculté des langues, professeur émerite de littérature anglaise et président honoraire de l'Université des sciences humaines de Strasbourg, anime une conférence "La linguistique dans tous ses états" à 16 h à l'amphi Cavaillès au Patio.

Ophélie Garnier, alumni de l'UFR des langues et sciences humaines appliquées et chargée de mission marchés publics chez Alsace international, contribue à la table-ronde "Préparer et réussir sa carrière à l'international" à 16 h 30 au Collège doctoral européen. 

Jean Weber, alumni de la Faculté de droit et de sciences économiques de Strasbourg et de l’ENA et président du Pôle européen d'administration publique, sera présent à la table-ronde "Que reste t-il de nos années à l'Université de Strasbourg ?" à 18 h 30 à l'amphi Cavaillès.

Vous pouvez également découvrir sur le site des alumni une trentaine de portraits et autant de témoignages, dont une partie en vidéo, de membres du réseau qui racontent leur parcours, évoquent leurs souvenirs d'étudiants à Strasbourg ou se positionnent sur l'intérêt du réseau : parmi les plus "célèbres", Jules Hoffmann (prix Nobel de médecine 2011) ou Catherine Trautmann (député européen).

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Retour de Buchenwald : entre devoir de mémoire et devoir d’histoire

Quelque 140 étudiants, enseignants ou personnels de l’Université de Strasbourg réfugiée à Clermont-Ferrand ont été déportés* vers un camp de concentration, et notamment à Buchenwald, en Allemagne. Ils avaient été arrêtés au cours des rafles ou des arrestations perpétuées par les nazis dans le milieu universitaire strasbourgeois en 1943 et 1944. Parmi eux, François Amoudruz, alors âgé de 17 ans. Les 13 et 14 octobre dernier, une délégation d’une vingtaine de membres des communautés universitaires strasbourgeoise et clermontoise l’ont accompagné à Buchenwald, 70 ans après. Un travail de mémoire, un travail d’histoire et une expérience humaine intense.

« Fouler le sol maudit de Buchenwald, 70 ans après, cela m’a touché au plus profond de mon être, explique François Amoudruz. Et en même temps, j’étais surpris et déçu de ne rien reconnaître de ce lieu. Il ne reste presque rien : le quai de débarquement a disparu, ainsi que tous les baraquements. Où est le bloc 52 dans lequel j’ai dormi pendant 5 semaines ? » Raflé le 25 novembre 1943, à seulement 17 ans, François Amoudruz a été profondément marqué par ce tragique événement de sa vie et la disparition de certains camarades. Il revenait à Buchenwald pour la première fois, motivé par la transmission de la mémoire aux jeunes générations. « J’y suis allé pour eux. »
« La présence de François Amoudruz, c’était vraiment notre chance, témoigne, en miroir, David Finantz, étudiant en 5e année de pharmacie, et membre de la délégation. Outre la force émotionnelle, il a donné tout son sens à ce déplacement en racontant ce qu’on ne pouvait voir dans le peu qu’il reste du camp. Je suis revenu conscient de notre chance d’étudier en paix, en 2013, à l’Université de Strasbourg. »

La force d’un témoignage dans un lieu qui a changé de visage

« En entrant dans le camp de Buchenwald, l’immensité du lieu a été déstabilisant, explique Alice Ullmann, chargée de communication de la mission Investissements d’avenir. En acceptant de prendre les photos de ce déplacement, je savais que cela m’imposerait de m’interroger sur mon propre regard, avec la responsabilité de savoir voir encore, de comparer ce que j’allais voir et qui a survécu, avec ce que nous savons avoir disparu. Mais finalement, qu’y avait-il à photographier ? Buchenwald est un lieu qui m’a paru irréel, un espace démesuré aujourd’hui quasiment débarrassé de la plupart de ses barbelés, vidé des acteurs de sa tragédie et qu’il faut aborder en imaginant l’inimaginable, comme si on y était. J’en suis sortie avec une douloureuse sensation d’ “effacement”, atténuée par la présence de François Amoudruz narrant l’enfer de la barbarie nazie et le lieu de son histoire ; grâce à lui, le devoir de mémoire a pris tout son sens. »

« Au-delà du devoir de mémoire, il s’agit d’un devoir d’histoire », estime de son côté Françoise Olivier-Utard, maître de conférences retraitée et elle aussi membre de la délégation. « J’étais allée en 2012 à Buchenwald et j’avais constaté qu’il n’y avait aucune mention de la déportation de la communauté universitaire de Strasbourg sur le site. Il m’avait semblé nécessaire que nous apportions et déposions au mémorial de Buchenwald un exemplaire du livre De l’Université aux camps de concentration : témoignages strasbourgeois, publié en 1947. Nous l’avons fait, dans un geste plein d’émotion et de dignité. Nous espérons ne pas en rester là. Le mémorial envisageant en effet de repenser sa muséographie, nous avons demandé à être invités à participer à ce projet. L’occasion de rendre à l’Université de Strasbourg sa place dans l’histoire de la déportation. »

C.L.

Pour mémoire : après un mois de commémorations, l’Université de Strasbourg organise un temps fort final le lundi 25 novembre à 11 h, dans l’aula Marc-Bloch du Palais U.

http://docnum.unistra.fr/cdm/ref/collection/coll17/id/1995*Recherche historique en cours sur le nombre exact de personnes déportées.

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1943 : l’Université de Strasbourg résiste

Une centaine de personnes a assisté, le 14 novembre dernier, à la table-ronde organisée autour de la thématique "en 1943, l'Université de Strasbourg résiste". Elle réunissait François Amoudruz, Lucien Braun, et Jean-Yves Canu, tous trois étudiants en 1943 et proposait aux étudiants de 2013 d'engager le dialogue avec des "anciens" à l'histoire si particulière.

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Maison pour la science en Alsace : apprendre à enseigner les sciences autrement

Les nouveaux locaux de la Maison pour la science en Alsace, au service des professeurs, ont été inaugurés le 14 novembre dernier. L’occasion de revenir plus en détails sur son rôle et tirer un bilan de sa première année d’existence.

La Maison pour la science en Alsace a pour vocation d’assurer le développement professionnel des enseignants de l’école élémentaire et du collège, dans le domaine des sciences et techniques dites « vivantes ». La finalité : faire évoluer les pratiques pédagogiques au bénéfice de tous les élèves.
Implantée au départ dans des locaux mis à disposition par le Jardin de sciences de l’université, la Maison a démarré ses activités dès septembre 20121. Depuis fin octobre, toute l’équipe a emménagé dans des nouveaux locaux, au rez-de-chaussée de l’Institut de zoologie. « C’est un véritable plus en termes de conditions de travail mais surtout par rapport à nos missions, souligne Mélodie Faury, directrice de la Maison pour la science. Puisque nous pouvons maintenant offrir un véritable centre de ressources aux enseignants, les accueillir dans un très beau lieu ; et nos équipes de formateurs de l’université et du rectorat ont des espaces dédiés pour se rencontrer et travailler. »

Voir la science en train de se faire pour mieux l’enseigner

Les actions de formation mises en place par la Maison pour la science s’articulent à celles menées par l’académie ou le rectorat. Leur plus-value et leur originalité : les enseignants rencontrent les acteurs de la recherche, de la science en train de se faire. Ainsi, toutes les formations ont lieu dans un environnement universitaire et sont co-construites et co-animées à la fois par un formateur pédagogue et un scientifique. Des visites de laboratoires sont également organisées et les chercheurs impliqués témoignent de leurs métiers et de leurs démarches expérimentales, souvent similaires de la démarche d’investigation que l’on cherche à transposer en classe. « En un an, nous avons déjà réalisé 48 actions de formations : stages, animations pédagogiques, tables-rondes, pour 780 participants et impliquant 47 scientifiques de l’université », explique Mélodie Faury, en guise de premier bilan de cette année de phase expérimentale.
Pour l’année 2013-2014, l’offre de formations de la Maison compte 27 modules, avec des reprises partielles de formations de l’an passé, « celles qui ont bien fonctionné et les formations dites "noyaux" » et beaucoup de nouveautés, des formations « en incubation » selon les termes de la directrice. « Ces dernières sont le fruit des collaborations qui ont pu émerger entre les acteurs de la Maison pour la science, et doivent répondre aux besoins recensés, exprimés par les enseignants ou nos partenaires. » La Maison permet des rencontres inhabituelles, entre différents acteurs qui ne se côtoient pas normalement.

Permettre des rencontres inhabituelles

Toujours selon la directrice, un module ne sera proposé que pendant deux ans au plus, car il faut toucher un maximum d’enseignants de la région et surtout que cela s’inscrive pour eux dans un parcours de développement professionnel, dans la durée et selon un référentiel de compétence2. D’où la nécessité de constamment faire évoluer l’offre. « Cette année, nous travaillons à développer des formations "inter degré" qui permettent de faire se rencontrer des professeurs des écoles et du secondaire », ajoute encore Mélodie Faury. Nous attachons également une importance forte à l’interdisciplinarité. Enfin, nous menons une réflexion sur l’offre de formations à distance, en interaction avec les acteurs locaux et les autres Maisons de France. »

Anne-Isabelle Bischoff

1Pour rappel, ce projet a été initié par l’Académie des sciences dans le cadre des Investissements d’avenir et résulte d’un partenariat étroit entre université et rectorat, avec une coordination nationale assurée la Fondation La Main à la Pâte. Voir L’Actu n°62 du 14 décembre 2012.
2Outil au service des enseignants, par le biais de leur positionnement (compétences acquises ou non acquises) pour préparer et accompagner leur parcours de formation, en identifiant leurs besoins

 

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L’amphithéâtre Cavaillès a fait peau neuve

L’inauguration de l’amphithéâtre Jean-Cavaillès « rénové », le 8 novembre dernier, a été à la fois l’occasion de marquer la fin d’un chantier important pour l’Université de Strasbourg dans le cadre de l’Opération campus, et de rendre hommage à l’homme, Jean Cavaillès, agrégé de philosophie et grand résistant, fusillé en 1944. Une inauguration également festive, puisqu’accompagnée d’une série de manifestations culturelles à l’initiative du Service universitaire d’action culturelle.

L’amphithéâtre Jean-Cavaillès est le « grand amphithéâtre » de la Faculté des lettres et sciences humaines (le Patio) : un lieu emblématique de l’Université de Strasbourg, théâtre de nombreux mouvements de contestation étudiante. Dans le cadre de l’Opération campus, il vient de bénéficier d’importants travaux de rénovation (1,6 millions d’euros). « Une rénovation qui, tout en préservant l’âme particulière de ce lieu, devait résoudre une série de problèmes fonctionnels et techniques », explique Édouard Manini, directeur du projet campus : murs dégradés, sièges endommagés, tables détériorées, éclairage obsolescent, renouvellement indispensable des installations usagées de chauffage et de ventilation, inaccessibilité, etc. 

Modernité et respect de l’histoire de ce lieu emblématique

Pour conserver l’esprit initial, plusieurs éléments ont été totalement remis à neuf (les habillages des parois en bois) ou refaits à l’identique (plafonds, sièges, etc.), ou résolument modernisés (les tables nettoyées et équipées des prises électriques nécessaires, qui s’intègrent de manière discrète à la composition d’ensemble). « Mais le projet s’inscrivait aussi dans le cadre du développement des usages du numérique », précise Yves Larmet, vice-président Patrimoine. À cette fin, des équipements nouveaux ont été installés : luminaires amovibles pour faciliter la maintenance et à intensité variable pour permettre à la fois la maîtrise de nos consommations d’énergie et fournir l’éclairement exigé en fonction de l’usage des locaux ; la wifi, la vidéo projection et un système de sonorisation moderne agissant également sur les appareils individuels des personnes malentendantes ; une chaire de grandes dimensions, un dispositif de conférence accessible aux personnes handicapées et équipé d’un pupitre réunissant, sur un seul écran tactile, l’ensemble des moyens de présentation, de sonorisation et de pilotage de l’amphithéâtre... les habillages des parois en bois et les dessins des panneaux acoustiques du plafond ont été refait à l’identique ; les sièges rénovés et les revêtements de sols remplacés, toujours dans l’esprit des revêtements pré existants.
Ces aménagements ont été coordonnés par l’atelier d’architectes Delécrin-Mey, en relation avec la Direction du patrimoine immobilier et la Direction des affaires logistiques. Et le projet en lui-même, porté comme une priorité par la gouvernance universitaire dans l’objectif d’assurer une bonne qualité d’accueil des étudiants en formation en sciences humaines.

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Retour sur l'inauguration de l’amphi Jean-Cavaillès