Le 9 octobre dernier, l’Académie des sciences de Suède décernait le prix Nobel de chimie à Martin Karplus, professeur conventionné avec l’Université de Strasbourg depuis 1995. A l’occasion de son passage à Strasbourg, le chercheur a accordé un entretien exceptionnel à L’Actu le 12 novembre dernier, face aux caméras du Département production audiovisuelle et diffusion de la Direction des usages du numérique.
Malgré la fatigue du voyage et le décalage horaire, Martin Karplus a répondu très volontiers à nos questions en français ! Il revient sur ce prix Nobel attendu par ses pairs depuis près de 30 ans (mais sur lequel lui-même ne comptait plus) ; sur ce que cela change pour lui et ses collaborateurs, et ce que qu’il ne veut surtout pas voir changer ! Il souligne à quel point ce prix Nobel est la consécration d’un champ disciplinaire pas toujours reconnu ; l’importance des simulations numériques dans la recherche et la force des résultats qu’elles peuvent amener. Martin Karplus est un incurable curieux qui veut comprendre « comment cela fonctionne, pourquoi une molécule est ainsi faite et quel est son rôle… » Des applications, il y en a énormément, surtout avec les progrès faramineux faits dans le domaine, mais ce qui est au cœur de ses préoccupations, c’est de décortiquer les mécanismes de fonctionnement. Il revient également sur les choix de vie et de carrière qui l’ont mené à Strasbourg et donne sa vision de la recherche française et américaine.
Découvrez l’entretien complet en vidéo :
Dans le cadre de la mise en œuvre de son Initiative d’excellence (IdEx), et avec le soutien du CNRS, l’Université de Strasbourg veut renforcer, au travers d’appels à projets, l’attractivité internationale et le rayonnement de ses unités de recherche.
Trois dispositifs sont proposés :
Ces dispositifs sont ouverts à toutes les unités de recherche de l’Université de Strasbourg. En raison de la fin de la période probatoire de l’Initiative d’Excellence au 31 décembre 2015, la réalisation des projets devra s’inscrire dans cette contrainte de temps. Toutes les dépenses relatives aux projets sélectionnés devront être réalisées avant le mois de décembre 2015. Cette contrainte ne s’applique pas au recrutement des doctorants, les crédits dévolus aux contrats doctoraux pourront être engagés pour trois ans.
Le laboratoire d'excellence (labex) G-Eau-Thermie profonde porté par l’École et observatoire des sciences de la Terre (Eost) lance un nouvel appel à projets pour 2013-2014, après celui de l'année dernière qui a retenu onze projets sur les douze soumis.
L’ensemble de ces actions a pour objectif de développer la géothermie profonde des réservoirs fracturés, encore appelée principe des systèmes géothermiques stimulés (en anglais EGS pour « Enhanced geothermal systems »), notamment dans le fossé rhénan. Une présentation générale du projet est disponible sur le site du labex.
Les objectifs sont de soutenir des recherches dans ses quatre domaines d’investigation scientifique à savoir : l’exploration des aquifères profonds avec le développement d’outils géophysiques spécifiques, l’étude du comportement naturel des réservoirs géothermaux, la stimulation des réservoirs et leur réponse à court terme tout en maitrisant les risques associés, notamment la sismicité induite, et la modélisation de l’évolution à long terme du réservoir (néo-précipitations, évolution hydrogéologique, qualité de l’eau, déformation mécanique du réservoir, performance thermique, développement d’outils de remédiations).
Les projets peuvent impliquer des équipes de l’Eost, de l’Institut de mécanique des fluides et des solides (IMFS), du Groupement européen d’intérêt économique (GEIE), de la filiale ESG du groupe És mais aussi des équipes extérieures, associées à des équipes de l’Eost ou de ICube, et bénéficiant d’un soutien complémentaire extérieur au labex. Les propositions doivent être soumises au plus tard, le 21 décembre 2013 sous forme électronique (un fichier pdf envoyé à labex-geothermie@unistra.fr). Elles seront expertisées par le comité scientifique du labex présidé par François Cornet. Ce dernier se réunira le 31 janvier 2014 pour s’entretenir directement avec les proposants qui devront présenter oralement leur projet. Les recommandations finales du comité seront diffusées début février 2014.
À la veille des nouvelles programmations européennes pour 2014-2020, les services centraux s’organisent afin d’accompagner au mieux les porteurs de projets de recherche et de formation en partenariat.
Dans le cadre des Investissements d’avenir, l’Université de Strasbourg met un point d’honneur à encourager la collaboration interservices pour la mise en place de projets structurants en réservant à cet effet un fonds dénommé « Synergie 2 ».
C’est dans cet axe que s’inscrit le Pôle unique d’ingénierie (PUI). Au service de la communauté universitaire, il émane des services centraux de l’établissement. Pour mieux accompagner les enseignants-chercheurs et personnels administratifs du montage de la demande de soutien jusqu’à la clôture du contrat de subvention, le PUI met en synergie l’ensemble des services de l’établissement impliqués dans la gestion de projets sur financements publics extérieurs (Région, MESR, MAE, ANR, Horizon 2020, Erasmus+, Interreg…).
Quel que soit l’état d’avancement du projet, le PUI propose un accueil unique pour informer et orienter les porteurs de projets vers des référents identifiés qui répondront à leur demande. La mise en place du PUI est financée dans le cadre de l’Idex. Le projet est porté par la Direction de la recherche, la Direction des relations Internationales, la Direction des études et de la scolarité, la Direction des ressources Humaines, la Direction des finances, le Service de la valorisation et l’Agence comptable.
Dans le cadre de la mise en place du nouveau Pôle unique d’ingénierie, une offre de formation est mise en place pour répondre efficacement aux besoins de la communauté universitaire dans ce domaine.
La vice-présidente Recherche et formation doctorale, Catherine Florentz, et le vice-président aux Relations internationales, Francis Kern, invitent les enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels administratifs de l’Université, à ces deux premières formations. Celles-ci sont notamment organisées dans le cadre de la semaine de lancement du programme Horizon 2020 en Alsace (du 6 au 13 décembre) :
Cette formation sera assurée par le très renommé cabinet Hyperion. Sean Mc Carthy, qui animera la formation, est un scientifique irlandais travaillant dans les projets européens de recherche depuis 1997. Il a animé, depuis une vingtaine d'années, des sessions de formation dans une centaine de réseaux et d'établissements de recherche européens (par exemple, la LMU à Munich, ETH Zurich, etc.).
Pour la formation "Comment écrire une proposition compétitive dans Horizon 2020" du 10 décembre, veuillez vous inscrire par courriel à la cellule Europe avant le 30 novembre.
Cette session sera animée par l'Agence Europe éducation formation France (A2E2F) qui est le relais national pour le programme de formation Erasmus +. La formation vise à présenter les différentes opportunités offertes par le nouveau programme.
Pour la formation " Erasmus + : enjeux et opportunités pour l’enseignement supérieur " du 13 décembre, veuillez vous inscrire par courriel à Sylvie Mesa avant le 30 novembre.
L'identification de nouveaux candidats-médicaments potentiellement efficaces contre la schistosomiase, maladie chronique provoquée par des vers parasites, a mis en exergue l'intérêt de cibler l'épigénome* des pathogènes pour traiter les maladies négligées.
De nombreuses infections tropicales particulièrement endémiques dans les populations à faible revenu en Afrique, en Asie et en Amérique du sud sont dites « négligées », car l'industrie pharmaceutique ne leur prête que peu d'attention en raison de la faible rentabilité économique de la mise sur le marché de nouveaux traitements. Ces maladies, dont la plus connue est certainement le paludisme, font pourtant des centaines de milliers de morts chaque année et ont un impact considérablement négatif sur l'économie mondiale.
Ainsi, une de ces maladies négligées, la schistosomiase, provoquée par des vers parasites du genre Schistosoma est responsable de la mort de plus de 300 000 personnes par an. Des chercheurs européens et brésiliens, et notamment une équipe de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et celullaire, sont parvenus à mettre en évidence, par le biais d'une approche multidisciplinaire, des candidats-médicaments spécifiquement dirigés contre une enzyme dite épigénétique (l'histone déacétylase 8 (HDAC 8)) des vers du genre Schistosoma, une enzyme qui permet aux cellules de s'adapter à leur environnement. Selon les chercheurs, ces candidats-médicaments pourraient également être actifs contre de nombreux autres vers pathogènes, tels que les ténias par exemple, ou encore ceux qui provoquent la douve du foie.
L'ocytocine est un peptide synthétisé par l'hypothalamus qui joue tantôt le rôle d'une hormone, tantôt le rôle d'un neurotransmetteur. Sa libération en tant qu'hormone dans le sang contrôle de nombreuses fonctions dont les plus connues sont la contraction de l'utérus au moment de l'accouchement et l'éjection du lait maternel après la naissance. De nombreuses études ont également montré son implication, cette fois-ci comme neurotransmetteur du système nerveux central, dans les interactions sociales.
L'équipe de Pierrick Poisbeau à l'Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (INCI - CNRS), a caractérisé le mode d'action analgésique de l'ocytocine libérée dans le système nerveux central lors de douleurs inflammatoires. Leurs différents travaux ont confirmé le potentiel thérapeutique de la molécule dans les douleurs inflammatoires et neuropathiques.
Le fonds d'investissement dans la maturation de Conectus Alsace® finance la réalisation de la preuve de concept des innovations issues des laboratoires publics de recherche et ceci quelque soit les domaines d'applications (matériaux, sciences humaines et sociales, transport, santé, environnement, etc.).
Conectus Alsace® a déjà financé 18 projets et accompagnent les chercheurs tout au long du montage du dossier.
Les candidatures peuvent être déposées à tout moment auprès de Fabienne Mathon, animatrice projets & investissement Santé, SHS (03 68 41 12 76) ou Éléonore Heitz, animatrice projets & investissement SPI, Chimie, Matériaux (03 68 41 12 78).
L’évaluation des formations par les étudiants - Campagne 2012/2013
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 11 décembre midi pour une parution le vendredi 13 décembre 2013. Consultez les dates des prochains numéros.